ROMAN
Maggie O'Farrell
Londres, 1976. Robert Riordan disparaît après être parti chercher son journal, comme il le fait chaque matin depuis trente ans. Les heures passant et ne le voyant toujours pas revenir, sa femme Gretta avertit ses trois enfants maintenant adultes et partis de la maison familiale. Il y a d’abord Michael, professeur d’histoire à Londres, marié et père de deux enfants mais dont le couple bat de l’aile. Ensuite, Monica, s’ennuie dans sa vie à la campagne, avec son second mari et ses deux belles-filles, tous aveugles de son mal-être. Partie suite à une dispute avec sa sœur, la plus jeune, Aoife, vit depuis trois ans aux Etats-Unis, où elle tente de cacher tant bien que mal son illettrisme qui l’handicape au quotidien. Maintenant réunis autour de leur mère dans la maison de leur enfance, ils vont tenter de retisser les liens qui s’étaient distendus entre eux mais aussi de comprendre le départ de leur père.
Maggie O’Farell dépeint avec justesse les relations familiales et fraternelles mais aussi les émotions humaines, la vie en somme. Elle dresse avec beaucoup de finesse le portrait et le parcours de vie de chacun des personnages, leurs blessures et leurs fragilités, tout en révélant les malentendus, les non-dits et les secrets enfouis des uns et des autres, mettant alors petit à petit en lumière les motifs de la discorde entre les deux sœurs et de la disparition du père. En cas de forte chaleur se lit avec régal, on s’attache à tous ces personnages délicieusement croqués !